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D'IBN KHALDOUN. 63

ploie avec toutes ces significations, il est également certain qu'il peut désigner l'impression laissée par le cachet. Pour prendre l'impression d'un cacliet sur lequel on a gravé des mots ou des figures , on le mouille avec de l'argile détrempée dans de l'eau ' ou avec de l'encre , et on l'applique sur la surface du papier, et les mots (gravés sur le cachet) y laissent leurs traces. Il en est de même si l'on applique un cachet sur un corps mou, tel que la cire ; finscription du cachet reste impri- mée sur cette substance. Si cette inscription se compose de mots, et si ces mots sont gravés sur le cachet dans leur sens naturel, c'est-à- dire de droite à gauche, elle sera de gauche à droite sur l'impres- sion; si elle est écrite de gauche à droite sur le cachet, elle se lira de droite à gauche sur l'impression. En effet, par l'acte d'imposer le P. 55 cachet sur le papier, l'écriture se trouve mise au rebours.

On peut prendre l'impression d'un cachet, en le mouillant avec de l'encre ou ^ avec de l'argile détrempée, et en l'appliquant ensuite sur la feuille, qui reçoit alors l'empreinte des mots qui y sont gravés. Dans ce cas, sceller un document [khalem) implique l'idée de terminer ou d'achever, puisque, en le faisant, on rend la pièce valide et authen- tique. Par cette marque l'écrit s'achève, pour ainsi dire; sans elle, il serait incomplet et sans valeur. Quelquefois on trace , au commen- cement ou à la fin du document, en guise de sceau, une phrase renfermant soit les louanges de Dieu, soit une formule de glorifica- tion, et dans laquelle on introduit le nom du sultan, ou de l'émir, ou de l'individu, quel qu'il soit, qui a écrit la pièce. Quelquefois aussi (au lieu d'y insérer le nom de l'auteur de l'écrit) on se con- tente d'y faire entrer une épithète qui puisse servir à le désigner. Cette formule indique que l'écrit est authentique et valide. Dans le langage administratif, elle se nomme alama (marque); mais on l'ap- pelle aussi sceau (khatem) , parce qu'on l'assimile à l'impression laissée par le cachet qui se porte au doigt. Tel est le sceau du cadi, c'est-à- dire son alama, qu'il envoie aux plaideurs (pour les faire comparaître

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