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Page:Jannet - Le capital, la spéculation et la finance au XIXe siècle, 1892.djvu/52

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19 millions 172.748 parents et enfants, [1] plus 1.950.268 domestiques attachés à la personne. Sur ces 15.847.725 individus formant la population active, 8.109.103 sont des patrons, des paysans cultivateurs, des chefs d’emploi, des titulaires de profession : les ouvriers, journaliers et commis sont au nombre de 7.739.622. Les premiers possèdent évidemment un certain capital indépendamment du mobilier proprement dit destiné à l’usage domestique.

Le nombre des inscriptions de rentes était, en 1886, de 3.861.280 pour 743 millions de rente 3 pour 100 et 4 1/2 ; au 31 décembre 1889, il était de 4.708.348 pour 856 millions de rente. Cela ne veut pas dire qu’il y ait un pareil nombre de rentiers, car la même personne possède souvent plusieurs inscriptions. M. Leroy-Beaulieu évaluait à environ un million le nombre des possesseurs de rente en 1881. Il est évidemment plus considérable aujourd’hui ; car, au fur et à mesure que les grands emprunts se classent, la rente se dissémine davantage. Tandis que, de 1869 à 1881, le chiffre total des rentes doublait, le nombre des inscriptions quadruplait. La multiplication des souscriptions irréductibles, qui se produisent dans les emprunts nationaux, témoigne aussi de la dissémination de la rente de plus en plus large.

Le nombre des actions des six grandes compagnies de chemins de fer était, au 31 décembre 1889, de 3.059.000, dont 1.456.670 nominatives. La moyenne du nombre d’actions détenues par chaque titulaire est de 12 à l’Ouest, de 14 au Midi, de 16 à l’Orléans, de 18 au Nord, de 15 à l’Est et au Lyon, ce qui représente une valeur de 10 à 32.000 francs. Pour 30.155.146 obligations existant à la même date, il y avait 20.887.614 titres répartis entre 659.914 certificats nominatifs, dont la moyenne est de 32 titres, soit un capital de 14.000 francs. Les études que l’on a pu

  1. Le rente consolidée en Angleterre tend aussi de plus en plus à se disséminer. En 1884, sur 180.430 comptes de rentiers, il y en avait plus de 149.000 au-dessous de 100 livres st. et 62.435 au-dessous de 10 livres. (Bulletin du Ministère des finances, 1884, t. II, p. 333.) Quelques années auparavant, on ne comptait que 108.000 détenteurs de consolidés.