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Page:Jannet - Le capital, la spéculation et la finance au XIXe siècle, 1892.djvu/56

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propriété, c’est-à-dire ayant un revenu net imposable supérieur à 1.500 marcs et occupant les 37,9 p. 100 du territoire, 182.410 appartenant à la moyenne propriété (revenu net de 300 à l.500 marcs) et occupant le 29,7 p. 100 du territoire, 266.187 petites propriétés, d’un revenu inférieur à 300 marcs, constituant une exploitation selbstaendige, occupant le 18,9 p. 100 du territoire, enfin 1.078.627 propriétés parcellaires occupant le 13,5 p. 100 du territoire. Dans les provinces dont l’état économique est analogue au nôtre, comme le Schleswig-Holstein, le Hanovre, la Westphalie, la petite et la moyenne propriété réunies occupent les deux tiers du territoire. Dans la province Rhénane et la Hesse-Nassau, la propriété parcellaire en occupe le tiers. Quant à la grande propriété, elle est surtout importante dans la Poméranie, la Silésie, la Prusse occidentale, la Posnanie. Elle couvre plus de la moitié de ces provinces ; mais il faut tenir compte du peu de fertilité du sol autant que de l’état économique plus arriéré des populations et de la persistance plus prolongée du régime seigneurial dans cette partie de l’Allemagne.

A la même date, il y avait 3.178.530 maisons d’habitation, propriétés privées, dans le royaume[1].

XI. — Il y a aux États-Unis une grande diffusion de la richesse. La classe des farmers propriétaires cultivateurs est toujours la base de la constitution sociale du pays, quoique la grande propriété se soit développée depuis vingt ans en raison des conditions dans lesquelles se fait la colonisation du Far-West[2].

Il en est de même de la propriété mobilière. La North American Review de novembre 1888 donne des exemples de la diffusion des titres de certaines entreprises :

Dans les chemins de fer New-York-Central, Union-Pacific, Western-Union, Northern-Pacific et autres compagnies du même caractère,

  1. Bulletin du ministère des Finances, 1891, t. I, p. 349.
  2. V. notre ouvrage les Etats-Unis contemporains, 4e édit., t. II, p. 169.