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Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/122

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Dans l’île de Cuba, suivant un journal américain, la récolte des sucres a généralement subi une diminution sensible : 200,000 tonneaux ont été obtenus l’an dernier ; on n’a réalisé cette année que 80,000 tonneaux.

M. Paquet, agronome de Paris, a adressé à l’Institut de France[1] des observations sur une maladie des fruits qui a, suivant lui, tous les caractères de celle qui a attaqué cette année les pommes de terre.

On écrivait d’Argenton, département de l’Orne, au Journal de l’Indre : « Après la pomme de terre, voici que la vigne a aussi sa maladie gangréneuse. Cette affection porte sur le bois, qui, une fois atteint, ne pousse plus ; le peu de feuilles qu’il fournit sont jaunâtres, et, petit à petit, le tout meurt sans donner aucun fruit. Sur nos 600 hectares de terre plantés de vignes, un quart au moins est attaqué par le fléau destructeur.

Une lettre de Rome, du 26 décembre, contient les détails suivants : « Les marrons, qui, dans nos contrées, sont un des principaux aliments des classes pauvres, comme le sont les pommes de terre dans le nord de l’Europe, se trouvent cette année affectées d’une maladie à peu près semblable à celle des pommes de terre. Sur dix marrons, on en trouve à peine un qui soit mangeable ; de sorte que toute l’abondante récolte de ce fruit est presque entièrement perdue.

  1. Académie des Sciences de Paris, séance du 1er décembre 1845.