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Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/149

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La Classe d'Agriculture du canton de Genève publiait dans une circulaire, que, d'après les informations reçues jusqu'au 4 octobre, la maladie paraît avoir peu attaqué les pommes de terre mûres et celles qui ont été rentrées de bonne heure ; mais elle a surtout attaqué celles qui avaient été plantées tard, et qui étaient encore en végétation lors de l'invasion de la contagion.

61. M. le comte Desieur Deville-sur-Arce, ancien administrateur des parcs, pépinières et jardins de la Couronne de France, a cultivé avec soin la pomme de terre précoce ; les expériences de cet habile agronome méritent de trouver place ici. Ses observations ont été faites sur ses propres cultures, dont il a suivi avec soin la végétation et les divers degrés de developpement pendant toute la saison. Dès le commencement de février, il a fait planter, comme de coutume, l'espèce de pomme de terre hâtive, dite la marjolin, dans l'intention de la récolter à la fin de mai, ou au plus tard le 1er juin. « Les germes de ces tubercules, dit-il, ont été, contre l'habitude, si lents à sortir de terre, que j'ai pu croire que les pluies froides continuelles, et souvent mêlées de neige et de grêle, qu'il a fait, avaient détruit ces germes. Ils ont paru cependant, mais ils se sont développés extraordinairement lentement ; ce n'est que pendant les quelques beaux jours du mois de mai que les feuilles et les tiges ont montré quelque vigueur ; cette vigueur