Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/150

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s'est soutenue jusqu'à l'époque de la maturité, qui a été déterminée, ou plutôt forcée, vers la fin de juin, par des journées très chaudes, suivies de nuits glaciales ; depuis lors, les feuilles et les tiges ont jauni en restant entières et en conservant toutes leurs formes. La récolte a été faite dans les premiers jours de juillet, c'est-à-dire cinq semaines plus tard que de coutume ; elle a été belle et assez abondante pour produire un setier par perche ; chaque touffe offrait de douze à quinze tubercules, gros, longs et très sains ; la peau en était lisse, luisante, douce au toucher, nette, sans qu'aucune parcelle de terre restât adhérente au tubercule. La qualité de ces pommes de terre a été trouvée très bonne, très farineuse, cuisant promptement, et ayant le goût agréable qui distingue cette variété de toutes les autres. Voilà une plantation de pommes de terre faite de très bonne heure, qui a pu parcourir tous ses premiers développements pendant une saison aussi contraire à la végétation que celle de 1845, et a cependant donné une récolte aussi saine qu'abondante, tandis que les plantations faites cette même année durant la belle saison, n'ont donné que des productions avortées ou viciées. Mais, pour rendre les causes de ce phénomène plus évidentes, suivons M. Deville dans le cours de la végétation de la même variété de pommes de terre qu'il a fait planter, en seconde saison, le 15 mai, pour être récoltées, comme de