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Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/151

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coutume, dans les premiers jours d'octobre, et servir à la consommation de l'hiver et aux plantations de l'année suivante.

« La végétation de cette seconde plantation a été très lente dans son début ; puis elle s'est très bien soutenue jusque vers le commencement de juillet ; mais alors les feuilles placées au bas des tiges ont noirci, se sont recroquevillées et desséchées complètement ; des portions longitudinales de l'écorce sur la tige se sont flétries et sont devenues noires, lorsque le côté opposé était encore vert ; mais bientôt la mortalité a gagné toute la tige : ceci nous a fait connaître que la sève a dû éprouver dans ses mouvements une réaction aussi violente que subite ; nous verrons tout à l'heure ce qui peut l'avoir causée ; revenons aux effets. Toutes les parties de la plante au-dessus du sol étant mortes, il s'est trouvé que les tubercules, quoique aussi nombreux que ceux de la première plantation, n'avaient pas acquis la moitié de leur grosseur, et qu'ils étaient encore loin de leur maturité, puisque l'épiderme se détachait très facilement du tubercule ; c'est pourquoi nous avons attendu une quinzaine de jours pour procéder à la récolte ; elle a eu lieu le 1ier septembre ; on a trouvé que la terre, quoique légère et très sablonneuse, était fortement adhérente aux tubercules ; la peau de ceux-ci était peu unie et piquetée de points roussâtres, comme si les vers l'avaient légèrement entamée ;