Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/152

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quelques tubercules étaient noirs par le petit bout, l'autre moitié était ou paraissait être saine. En ouvrant ces tubercules, on reconnaissait que la maladie avait commencé de la circonférence au centre de la partie attaquée de la plante ; la quantité de ces tubercules ainsi avariés est estimée à la centième partie de la récolte. Les pommes de terre de cette récolte ont été trouvées très farineuses et d'un goût aussi bon et aussi agréable que celles de la première récolte. »

62. Je termine cette partie statistique de la maladie des pommes de. terre par l'article suivant, qui, pour avoir puisé son sujet dans une seule localité, résume assez bien les généralités qui ont été observées sur divers points, et que je viens de décrire. Ces conclusions sont de M. l'abbé F. Martin, qui a étudié le fléau dans la vallée d'Allèves, dès son apparition dans cette commune de la province du Genevois.

« 1° La maladie a complètement ravagé les champs tournés directement au nord, les pommes de terre ont été entièrement putréfiées. 2° Les champs situés dans la partie orientale de la commune, composés d'un sol calcaire léger, sec, graveleux et sablonneux, ont été beaucoup moins maltraités que les terrains argileux, forts et compactes. 3° Plus l'inclinaison du sol était grande, moins aussi les tubercules étaient altérés, et, sous ce rapport, la différence était sensible dans un même champ. Les localités à surface horizontale ont éprouvé les plus grandes pertes. 4° Là où