Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/193

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s'altérant et fermentant avec une grande facilité, on voit alors se développer non-seulement le champignon décrit par M. Montagne (76), mais encore des animalcules infusoires, et, en particulier, les vibrions de la colle.

Depuis la publication de sa note dans le journal l'Institut, cet observateur, dont l'habileté est bien connue, a continué ses recherches avec persévérance, et en les variant de mille manières. Le résultat de ce travail a été de confirmer son auteur dans sa première manière de voir. Plusieurs cryptogamistes et micrographes, dont les noms font autorité dans la science, parmi lesquels il suffira de citer MM. G. Thuret et Léveillé, ont examiné avec lui la nature et l'altération des tubercules, et il est résulté pour eux la conviction que la matière brune par laquelle se manifeste cette altération dans les cellules, ne peut absolument être considérée comme un champignon parasite.

81. M. Pouchet, de Rouen (Mémoire présenté à l'Académie des sciences le 15 septembre) ne croit pas non plus à l'action infectante du Botrytis. Il ne pense pas que ce champignon parasite soit la cause de la maladie des parties aériennes de la plante. « Mais quand il la produirait, ajoute-t-il, je ne le regarderai pas comme réagissant sur le tubercule, en y produisant une sorte d'infection qui occasionne la gangrène. Du reste, il n'a pas trouvé la moindre