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Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/256

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mant une épaisseur de z centimètres au-dessus, on réunit les conditions utiles d'isolement et de température .peu variable, sans augmenter outre mesure les emplacements ; les pommes de terre ainsi préparées se conservent parfaitement.

8° Les pommes de terre entièrement pourries peuvent servir comme engrais ; on les dispose par couches alternatives avec de la terre. Ce mélange sera très bon plus tard pour terrer les prés, les vignes ou pour planter les arbres.

9° L'usage alimentaire des pommes de terre malades, celles dont les tissus sont restés fermes et exempts de fermentation putride, et après en avoir enlevé les parties altérées, n'ont offert jusqu'ici aucun inconvénient appréciable, bien constaté, ni chez les hommes, ni chez les animaux. Les vaches laitières, les moutons, les porcs, ont été nourris de cette manière depuis cinq mois, sans accident déterminable.

10°. Les tubercules destinés à la reproduction devront, autant que possible, avoir été récoltés dans un autre terrain que celui dans lequel on veut planter ; ce changement est toujours avantageux. Il est, du reste, en dehors des principes de l'agriculture, de cultiver deux fois de suite, sur le même champ, la même espèce de plante. On devra, en outre, prendre de préférence les pommes de terre provenant de terres sèches et légères ; choisir les plus saines ou les moins altérées, les plus franches et les mieux caractérisées, et surtout