Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/257

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les espèces hâtives qui paraissent s'être montrées cette année plus robustes et plus capables de résister à l'invasion du mal.

11°. Les pommes de terre élevées de graines ne paraissent pas avoir été atteintes par l'épidémie, à quelques rares exceptions près. On établira donc des semis réguliers pour renouveler l'espèce, et conserver et multiplier les variétés robustes (33). L'on sait d'ailleurs que plus la graine d'une plante vient de loin et est semée loin de son lieu d'origine, plus elle produit des variétés propres à être conservées dans le pays où elles naissent. C'est ainsi que le Dahlia est uniforme de race au Mexique, tandis qu'il produit en Europe des milliers de variétés.

12°. La maladie de 1845 est due aux influences combinées des agents physiques, qui se sont montrés, cette année, d'une manière tout exceptionnelle. La présence des champignons et des animaux parasites n'est pas caractéristique de la maladie ; elle en est l'effet et non la cause.

13°. Les pommes de terre n'ont pas mûri en 1845 ; celles dont la maturité se trouvait le plus avancée ont échappé au fléau ; voilà pourquoi les variétés tardives ont été généralement atteintes dans la plupart des localités.

14°. La maladie consiste dans l'altération de l'albumine et de la matière extractive azotée, substances éminemment altérables de leur nature. Les grains de