Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/258

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fécule n'ont été attaqués que dans les parties avancées en putréfaction ; les pommes de terre malades au premier degré ont fourni un peu moins de fécule que les mêmes pommes de terre saines.

15°. Il serait à propos de ne pas donner trop d'extension à la culture de la pomme de terre, et d'accorder plus de soins aux autres récoltes sarclées, ainsi qu'aux farineux. Il est toujours dangereux de donner trop d'importance à une seule culture, et surtout de baser sur elle l'alimentation de la classe la plus nombreuse. L'introduction d'une grande variété de produits sera non-seulement utile à l'agriculteur, en assurant son revenu, et en éloignant toute possibilité de disette, mais elle sera encore très favorable à la santé publique, en fournissant à notre corps la variété des éléments qui lui sont nécessaires. On a remarqué que les populations qui vivent presque exclusivement de pommes de terre, ou de châtaignes, ou même de maïs, sont des populations sans énergie au moral, sans vigueur au physique ; n'a-t-on pas considéré, enfin, la grossièreté des aliments et le peu de variété de la nourriture, comme une des causes secondaires de l'idiotisme et du crétinisme !...