Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/45

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

sujet le Ministère de l'agriculture et du commerce de FranceF[1] : « Aussitôt, est-il dit, après l'enlèvement de la céréale qui devrait précéder une culture de pommes de terre, il convient d'enterrer, par un labour superficiel, le chaume et les mauvaises herbes qui couvrent encore le sol. On accorde généralement une importance trop grande aux chétives ressources que présentent ces chaumes pour le pâturage. En bonne culture, le gros bétail ne doit pas compter sur une nourriture aussi misérable, et la stabulation permanente doit être le but de tout cultivateur progressif. Quant aux moutons, c'est dans des pâtures semées ou dans des prairies artificielles qu'il faut tâcher de leur fournir, à l'automne, le parcours dont ils ont besoin.

Dès le commencement de l'hiver, un labour, aussi profond que possible, défoncera le sol uniformément, à 26 centimètres au moins de profondeur, et enfouira déjà tous les fumiers dont on pourra disposer, les mélangeant avec les détritus de chaume et d'herbes enterrés par le précédent labour.

Si le terrain n'a rien à craindre de l'humidité, on »pourra faire des planches très larges ; dans le cas contraire, on devra labourer en planches plates, d'autant plus étroites et dérayées plus profondément, que le sol sera plus imperméable. Des rigoles d'

  1. Avis au Cultivateur, brochure in-8° ; Paris, novembre 1845.