Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/58

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grande que celle du printemps. En supposant même que le rapport ne fût pas aussi avantageux, la différence serait déjà assez grande en elle-même pour s'occuper activement de ce mode de culture.

Dans des essais faits en 1848, à cent lieues du nord de Londres, le thermomètre centigrade est descendu entre 8 et 10 degrés sous glace. Les pommes de terre ne furent couvertes que d'une épaisseur de terre ordinaire pour cette espèce de culture, et on ne mit rien sur le sol. Pendant la même année, le même thermomètre descendit à 5 ou 6 degrés. Ainsi, dans le cas où cette culture eût été pratiquée à Bruxelles cette année-là, on aurait obtenu, au premier printemps de 1843, une excellente récolte.

Depuis 1843, le procédé de culture employé par M. Trotter s'est beaucoup répandu. M. Low, dans la nouvelle Edition de son Agriculture-pratique, l'indique comme un moyen familièrement employé en Ecosse. Cet auteur dit que « pour récolter des pommes de terre en mai, il faut les planter en octobre ou novembre, les couvrir de terre et déposer sur celle-ci de la litière ou du fumier. Les plantes se font jour en mars, et les tubercules sont féculents et propres à la nourriture de l'homme et des animaux domestiques en mai. Dans quelque position que l'on mette en terre les tubercules en octobre, la tige sort du sol avant les grands froids, et la récolte s'en fait tout l'hiver. M. Low insiste beaucoup sur ce qu'on doit