Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/59

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prendre des tubercules de l'année précédente, et, à défaut, M. Seringe conseille de planter la variété précoce, arrachée déjà depuis quelque temps.

Suivant M. le docteur Bonnet, professeur d'agriculture à Besançon, les précautions à prendre pour les plantations d'automne sont les suivantes : « II faut choisir un terrain léger, calcaire, en pente et au midi autant que possible ; il faut planter dans la première quinzaine de novembre, si on le peut, par un temps un peu sec. Si la plantation se fait à la charrue, le sillon doit avoir 6 à 8 pouces de profondeur, et la raie doit être bien recouverte. Si l'on plante à la pioche ou à la bêche, le tubercule doit être placé à la même profondeur. Dans l'un et l'autre cas, il ne faut point de fumier à côté de la semence, mais on peut en mettre sur le sol à l'arrivée des froids. La plantation à la charrue doit être hersée, celle par l'autre mode devra recevoir un fort labour au printemps.

Pour tout le surplus de la culture, elle doit se pratiquer comme pour les plantations du mois de mars.

Les plantations de pommes de terre d'automne végètent et donnent des fruits mûrs un mois plus tôt que celles du printemps. On ne doit craindre ni la pourriture, ni la gelée, en choisissant bien le terrain et en procédant comme nous l'indiquons. II ne faut d'ailleurs planter que des tubercules sains,