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Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/60

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ni gros ni petits, et sans être divisés ; ils doivent être chaulés comme on chaule les blés mouchetés avant de les mettre en terre. »

A l'époque de l'introduction, en Belgique, de la culture hivernale des pommes de terre, on a parlé de la profondeur où il fallait déposer les tubercules pour ne pas les faire geler, et on a objecté que, plantés trop profondément, ils ne poussaient pas. M. James Goodiffe a fait à cet égard une série d'expériences confirmées par d'autres agriculteurs ; il a voulu savoir la limite sous terre où la solanée ne pousserait plus. Cette limite est rassurante, elle est à trois pieds de profondeur. Au-dessus de trois pieds, la pomme de terre pousse des tiges qui s'élèvent hors de terre ; mais dans la culture hivernale, M. Goodiffe se contente d'un enfoncement de quatre à six pouces. Il donne une fumure et il butte comme à l'ordinaire. Il n'a pas souvenance que jamais une culture de ce genre ait manqué, et même tandis que plusieurs maladies attaquaient les cultures d'été, celles d'hiver étaient à l'abri de leurs ravages. Le même agronome a cultivé la pomme de terre en la plantant en juin pour la récolter en novembre, et cela aussi avec un grand succès.

A Birmingham, on s'est aussi occupé de la profondeur de la plantation. M. Grey rapporte des faits curieux à ce sujet. On y plante à vingt pouces de profondeur ; les tubercules les plus profonds deviennent