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Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/66

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hivernale, et que j'ai déjà mentionnée au commencement de ce Chapitre. Ainsi donc, pour planter en automme de 1846, il faut avoir des tubercules de 1845 qu'on eût plantés au printemps de cette année, et, à défaut de ceux-ci, on plantera les variétés les plus précoces arrachées les premières.

Si l'on considère enfin que l'on trouve chaque année dans les champs semés de froment après la pomme de terre, des tubercules sains, conservés tout l'hiver, alors que le chaume a pénétré dans la terre plus avant que le froid lui-même ne le fait dans les années communes, on trouvera que la gelée est moins dangereuse au mode de culture dont je soutiens en ce moment la cause, et on essaiera peut-être de l'introduire en grand chez nous, sauf à l'abandonner ensuite si les résultats ne répondent pas à l'attente.

On sait d'ailleurs que cette méthode est en usage dans quelques contrées plus septentrionales et bien plus froides que la nôtre. On la pratique également dans le département du Rhône ; on lit à ce sujet dans un des Numéros d'octobre du Courrier de Lyon : <(Craignant de manquer de semences au printemps, des cultivateurs mettent en pratique les leçons de M. le docteur Bonnet, en faisant cette semaine des plantations de pommes de terre. Cette méthode est déjà en usage depuis longtemps et avec succès en Ecosse, en Normandie et dans plusieurs autres pays. Des essais de ce genre ont déjà été faits dans nos contrées et ont fort bien réussi. »

Chapitre cinquième

De quelques