Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/77

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cette racine doit donc résulter des rapports entre l'eau et la matière sèche, tandis que la quantité en poids de ces tubercules, sans la première relation, peut présenter une valeur illusoire. La quantité de matière sèche peut servir de mesure pour la valeur relative des pommes de terre, puisque 100 parties en poids de ces tubercules ne contiennent que 1,5 au plus de fibre ligneuse qui ne puisse servir à la nutrition des animaux. C'est ainsi que 100 kilogrammes de pommes de terre, représentant 0,32 de matière sèche, contiendront plus de substances nutritives que 150 kil. ne donnant que 0,15 de matière sèche, soit 22,50 pour les 150 kil., quoique, en apparence, le premier résultat paraisse moindre que le second dans la proportion de 100 à 150 ; tandis que réellement, en tenant compte de la matière sèche contenue dans ces deux produits, l'on obtient des résultats contraires.

Koerte, qui s'est beaucoup occupé de ce travail, et qui a examiné sous ce rapport 55 espèces de pommes de terre, a trouvé une grande différence dans la proportion de substance sèche contenue dans la même espèce, suivant qu'elle avait été récoltée à des degrés différents de maturité. En résumant toutes les données que lui ont fournies ses recherches, on voit que des tubercules arrivés à une maturité complète, ont réalisé une proportion de substance sèche qui va de 32 à 32 1/2 pour 100, tandis que ceux