Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/81

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de plusieurs autres manières que nous allons successivement examiner.

Par semis. Dès que les baies sont mûres, on les écrase entre les mains, on lave bien les petites graines pour les priver du mucilage auquel elles adhèrent, et on les fait sécher lentement. Ces graines sont d'un joli jaune paille et arrondies ; on rejette celles qui sont affaissées et ridées après la dessication. On les sème au printemps, dans un sol léger, bien préparé ; on accélère leur développement par des binages et des arrosements convenables, et aussitôt que les jeunes plants ont atteint la hauteur de 8 à i0 décimètres (3 à 4 pouces), on les transplante. Les petits tubercules qu'on récolte en automne ne pourraient être employés comme aliment cette même année, n'ayant encore pu acquérir une grosseur convenable ; on les met dans un lieu à l'abri de la gelée, et, en les plantant le printemps suivant, ils donnent alors, le même automne, des tubercules propres à l'alimentation.

Ce mode de propagation n'est usité que dans la vue de multiplier les variétés et d'en obtenir de nouvelles ; s'il a l'inconvénient de ne pas produire, la première année, de récolte dont on puisse faire usage comme aliment, en revanche, il permet de multiplier au loin cette plante précieuse. Ce moyen a été conseillé encore pour renouveler l'espèce dans une circonstance où, comme en 1845, la pomme de terre s'est trouvée