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Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/83

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des fossés abrités du nord par des paillassons et recouverts de litière pour les préserver des dernières gelées. Lorsque les jets ont atteint une hauteur de 15 à 20 centim. (7 à 8 pouces), on les détache près de la mère, et on les plante immédiatement dans un terrain meuble et préparé d'avance, ayant soin de les coucher dans le sillon, et de ne laisser dépasser, sur terre, que 5 centim. (2 pouces) de fane environ. Cette plantation, conduite comme celle des pommes de terre, donne des résultats presque aussi satisfaisants. »

Par provignage. Ce procédé ne convient pas à la culture économique des pommes de terre ; il ne doit être utilisé que pour les variétés nouvelles dont on ne possède qu'une petite quantité. Il ^est du reste fort connu des horticulteurs, pour multiplier promptement des espèces rares ou rebelles à tout autre mode de reproduction.

Par tubercules de rejet. M. Jebens a publié en 1828, à Altona (Danemarck), un nouveau procédé de multiplication pour la variété de parmentière, connue sous le nom de pomme 'de 'terre 'anglaise ou de Gibraltar. Lorsque, après la récolte, les tubercules ont été amoncelés dans un lieu à l'abri du froid, ils ne tardent pas à produire de petits tubercules dont la formation a valu à cette variété le nom de couveuse, dénomination qui la caractérise dans certaines contrées. Quoique ces tubercules adventices soient moins