Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/85

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ces pelures en plusieurs morceaux ayant chacun un œil, et on plante à la manière ordinaire. Cette méthode peut être utile dans les années de disette ; mais on devra recourir à une autre plus assurée de multiplication, quand on n'y sera pas contraint par la disette.

En 1828, M. Polonceau présenta à l'Académie Royale de Médecine de Paris (séance du 31 mai), un Mémoire relatif à la reproduction des pommes de terre par un procédé analogue. L'auteur conseil le d'enlever, par le moyen d'un emporte-pièce cylindrique, le centre des pommes de terre avant de les planter ; par ce moyen, dit-il, on se ménage dans les temps de disette une portion de la substance nutritive de ces tubercules, sans leur ôter les moyens de se propager. MM. Caventon et Lodibert ajoutèrent à ce sujet diverses remarques sur la reproduction des pommes de terre, soit divisées en morceaux, soit même réduites seulement à leurs pelures ; M. Virey, appuyé par MM. Payen et Chevalier, dont nous exposerons bientôt les résultats (8°), fit observer qu'en réduisant les germes des pommes de terre à cette simple pellicule, ou en évidant une grande partie de la fécule nutritive de cette racine tuberculeuse, les produits de la végétation en deviennent bien moins abondants.

Au moyen d'yeux séparés des tubercules. Ce moyen, longtemps préconisé comme le plus économique, est encore généralement pratiqué dans les