Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/86

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environs de Freyberg, en Saxe. Il ne peut guère être employé qu'en petit, car l'extraction des yeux est longue et coûteuse ; ensuite, si on les plante dans un sol et par un temps qui ne soient pas humides, ils se dessèchent et se raccornissent. Il faut les planter deux fois plus épais, ce qui ne permet plus de les espacer suffisamment pour la manœuvre de la houe et du buttoir à cheval. Toutefois, un œil portant une bonne épaisseur de pulpe, placé dans un terrain riche et bien préparé, peut donner des produits satisfaisants.

Au moyen de fragments de tubercules. Au moment de la plantation, on coupe les gros et moyens tubercules en fragments de diverses grosseurs, munis chacun de deux yeux au moins. A volume égal, dit M. Antoine de Rouville, on remarque peu de différence entre des tubercules entiers et des fragments de gros tubercules, si on les plante dans un terrain sec. Mais si on les met dans un terrain humide, les morceaux de pommes de terre ont plus de disposition à pourrir. Il paraît au contraire qu'en général les pommes de terre doivent être plantées entières, quelle que soit la nature du sol auquel on les confie ; nous en verrons bientôt la preuve.

Par la plantation de tubercules entiers. Ce moyen, avons-nous dit dans le précédent article, est regardé comme le plus sûr, et même comme le plus économique pour la reproduction des pommes de terre ; quelques agriculteurs, qui n'en ont pas obtenu