Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/9

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liorer et perfectionner la culture de cette plante précieuse, et en obtenir le meilleur résultat possible, soit pour tirer un parti très avantageux des tubercules, par leur conversion en produits industriels, les années où une abondante récolte en abaisse trop la valeur commerciale, ainsi que dans le cas où une maladie analogue à celle qui les a frappés naguères, viendrait à se montrer de nouveau.

Dans toute circonstance semblable, il faut prêcher par l’exemple ; la pratique seule porte la conviction dans les esprits. Pendant que des savants recommandables se contentaient d’annoncer, d’après leur simple manière de voir, que les pommes de terre malades pouvaient être mangées sans danger, le public n’était point satisfait, et l’on continuait chaque jour à abandonner sur le sol, ou à faire jeter à l’eau des quantités immenses de ce précieux tubercule qui auraient pu, tout au moins, fournir des masses de fécule ou d’eau-de-vie de qualité plus que médiocre ! Peu de jours après, je publie le même avis. Mon opinion, immédiatement transmise dans