leries et des cours, parce que ses racines continuent à puiser les sucs vivifiants de la terre natale d’où est sorti, il y a des siècles, le sauvageon primitif.
V
Après la mise à la retraite du général Grenier, Esterhazy, laissé à lui-même, recommença à déchoir. Il répugnait à la vie laborieuse, monotone, du régiment[1]. Il réussit à se faire détacher au bureau des Renseignements[2], comme traducteur d’allemand[3], et il y fit la connaissance de deux hommes dont la vie fut désormais mêlée étroitement à la sienne, Henry et Maurice Weil[4].
Henry, alors lieutenant comme Esterhazy, sortait du rang[5]. Il avait gagné son premier galon pendant la guerre. Le général de Miribel, qui l’eut, à une heure troublée, auprès de lui, le fit placer au service de sta-
- ↑ Il était lieutenant, depuis 1875, au 51e régiment de ligne, à Beauvais, mais il n’y parut jamais (Voir p. 32). — Il publia, un peu plus tard, une petite brochure sur les batailles de Malplaquet et de Denain, d’après des documents du temps. (Paris ; 1877, Publication de la réunion des officiers. — Une plaquette de 40 pages, avec carte.)
- ↑ 1876. — Le chef du service était alors le commandant Campionnet ; il avait pour second le capitaine Rouff qui faisait fonctions d’archiviste. (Rennes, II, 518, Cordier.)
- ↑ Notes semestrielles de 1880 : « A toujours été détaché au ministère de la Guerre comme traducteur d’allemand. » (Cass., III, 424)
- ↑ Cass., I, 53, Picquart ; I, 306, Weil ; I, 580, Esterhazy.
- ↑ Né à Pogny-sur-Marne le 3 juin 1846. Engagé en 1865 au 36e de ligne, caporal en 1866, sergent en 1867, sous-lieutenant le 28 octobre 1870, lieutenant le 14 décembre ; rétrogradé par la commission de revision des grades, il reçut son second galon en 1874.