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tude de cette littérature, c’est le petit nombre, la rareté et la cherté des livres élémentaires. Une autre et peut-être la plus puissante, est la nécessité où. l’on est de savoir préalablement l’arabe et le persan, pour pouvoir comprendre les auteurs turcs. Ces écrivains, en effet, sont dans l’habitude d’insérer dans leurs ouvrages, non seulement une infinité de mots arabes et persans, mais encore des phrases entières dans ces deux langues ; de sorte que pour les traduire exactement, il faut suffisamment connaître ces deux idiomes, sans quoi on s’expose à commettre de graves erreurs. C’est ce qu’on remarque fréquemment dans toutes les traductions des ouvrages turcs, qui ont été publiées par des personnesqui, quoique fort en état de se servir utilement de la langue turque, dans les affaires diplomatiques, paraissent avoir un peu trop négligé l’étude des deux langues dont nous avons parlé. Ces réflexions në sont pas applicables à M. Garcindé Tassy, qui a déjà prouvé qu’il s’élait préparé à là connaissance dii türc, par une étude sérieuse de Tàrabe etf du persan, comme on peut en être convaincu, au reste, par l’ouvrage intitulé les Oiseau# et les Pleurs, qu’il a traduit de Tàrabe, et publié en 18ai ; et parles noies qui 1’accompagnent, qui sont remplies de morceaux persans, tirés d’auteurs fort difficiles.

En composant la traduction que nous annonçons, M. Garcin a dû s’armer de patience, pour vaincre les difficultés d’un texte qu’un style très-concis rend parfois très-obscur (i). Il s’est bien, il est vrai,

(1) Cet ouvrage a déjà été traduit eu français, et placé à la fin d’un