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Page:Kempis - De l’Imitation de Jésus-Christ, traduction Brignon, Bruyset, 1718.djvu/127

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Dieu, qu’ils ne craignent plus la vanité.

Comme ils reconnoissent tenir de Dieu tout ce qu’ils possedent de biens, ils ne cherchent pas la gloire qui vient de la part des hommes ; ils cherchent celle que Dieu seul leur peur donner.

L’unique souhait qu’ils font, est que Dieu soit glorifié pardessus toutes choses, & en eux, & en tous les justes.

Soyez donc reconnoissant pour les moindres graces, & vous en mériterez de plus grandes.

Recevez même les moindres bienfaits, comme des faveurs insignes, & comptez pour de precieux dons ceux qui vous paroissent les plus communs.

Si l’on considere la dignité du bienfaiteur, tout ce qui vient de sa main, ne peut sembler peu de chose ; puisque la grandeur immense d’un Dieu, sert infiniment à relever le prix de ses dons.

Quand même il ne donneroit que des croix, il faudroit lui en sçavoir gré. Car quelque chose qui arrive à l’homme, il ne la permet, ou ne l’envoye que pour son salut.

Quiconque veut conserver la grace, doit remercier Dieu, quand il la lui donne, & ne pas se plaindre, quand il la lui ôte. Il faut cepen-