Page:Kempis - De l’Imitation de Jésus-Christ, traduction Brignon, Bruyset, 1718.djvu/306

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les personnes affligées, & je communique en quelque sorte ma Toute-puissance à ceux qui reconnoissent leur foiblesse.

Le Disciple.

Seigneur, soyez glorifié à jamais pour votre divine parole, qui m’est plus douce que le miel[1] !

Que ferois je parmi tant de maux dont je me sens accablé, si vous ne disiez quelque mot pour me consoler ? mais quelles que soient mes souffrances, que m’importe, pourveu qu’après de grandes tempêtes, j’arrive enfin au port du salut ?

Faites-moi la grace de bien mourir, & de ne sortir de ce monde que pour aller dans le Ciel.

Souvenez vous de moi, ô mon Dieu, & conduisez-moi par un chemin droit en vôtre Royaume. Ainsi soit-il.


CHAPITRE LVIII.
Qu’il ne faut point être curieux de sçavoir ce qui est au-dessus de nous, ni examiner les secrets Jugemens de Dieu.
Le Maistre.

MOn fils, prenez garde à ne point entrer dans des questions trop délicates & trop subtiles, & sur-tout dans ce qui regarde les secrettes dispositions de ma Providence.

Ne demandez point pourquoi celui-là semble abandonné, & que ce-

  1. Psal. 18. 11.