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NOTES.

Virginius était boucher : pourquoi Legendre ne lui a-t-il pas ressemblé ? il n’eût point empoisonné sa femme, pour une actrice dont le talent me fait taire le nom.

(14) Où le père envoya son enfant à la mort… Junius Brutus fit décapiter son fils Titus ; Tiberinus, son autre fils, était mort à la porte quirinale. Quel fanatisme et quelle ambition, de préférer l’honneur de son consulat à la tendresse paternelle ! Son cœur se ferma à la nature, et son oreille fut ouverte aux applaudissemens.

Notre Brutus, de Douai, (Merlin) en a presque fait autant. Voyez les Mémoires de Barthélémy, page 112, à l’alinéa… De mauvais mari, il devint mauvais père, autant qu’il était mauvais français, etc.

Et notre Caïn, (Chénier) dénonça son frère Abel, et le fit assassiner, non par la jalousie de ses sacrifices, mais pour avoir ses ouvrages qu’il nous donne comme les siens.

(15) Où César, de son fils, reçut le même sort… Un autre Brutus, fils de César, tua son père à la porte du sénat, le 15 mars, l’an de Rome 710, 44 ans avant J. C.

Ce Brutus me paraît moins coupable ; l’amitié ne remonte jamais : un père aime mieux ses enfans qu’il n’est aimé d’eux.