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dégradation de l’organisation

tache à des muscles pectoraux que des mouvemens énergiques, presque continuellement exercés, ont rendu très-épais et très-forts, est devenu extrêmement large, et cariné dans le milieu. Mais ceci tient aux habitudes de ces animaux, et non à la dégradation générale que nous examinons. Cela est si vrai, que le mammifère qu’on nomme chauve-souris, a aussi le sternum cariné.

Tout le sang des oiseaux passe encore dans leur poumon avant d’arriver aux autres parties du corps. Ainsi ils respirent complétement par un poumon, comme les animaux du premier rang ; et après eux, aucun animal connu n’est dans ce cas.

Mais ici se présente une particularité fort remarquable, et qui est relative aux circonstances où se trouvent ces animaux : habitant, plus que les autres vertébrés, le sein de l’air, dans lequel ils s’élèvent presque continuellement, et qu’ils traversent dans toutes sortes de directions ; l’habitude qu’ils ont prise de gonfler d’air leur poumon, pour accroître leur volume, et se rendre plus légers, a fait contracter à cet organe une adhérence aux parties latérales de la poitrine, et a mis l’air qui y étoit retenu et raréfié par la chaleur du lieu, dans le cas de percer le poumon et les enveloppes environnantes, et de pénétrer dans presque toutes les parties du corps, dans l’intérieur des grands os, qui sont creux, et