Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/244

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l’hypothèse du mouvement de vibration, communiqué entre des molécules aussi molles et aussi peu élastiques que celles de la pulpe médullaire des nerfs, si quelqu’un la proposoit.

« Il est bien plus raisonnable, dit ensuite M. Richerand, de croire que les nerfs agissent au moyen d’un fluide subtil, invisible, impalpable, auquel les anciens donnèrent le nom d'esprits animaux. »

Enfin, plus loin, en considérant les qualités particulières du fluide nerveux, ce physiologiste ajoute : « Ces conjectures n’ont-elles pas acquis un certain degré de probabilité, depuis que l’analogie du galvanisme avec l’électricité, d’abord présumée par l’auteur de cette découverte, a été confirmée par les expériences si curieuses de VOLTA, répétées, commentées, expliquées dans ce moment par tous les physiciens de l’Europe ? »

Quelqu’évidente que soit l’existence du fluide subtil au moyen duquel les nerfs agissent, il y aura long-temps, et peut-être toujours, des hommes qui la contesteront ; parce qu’on ne peut la prouver autrement que par les phénomènes que ce fluide seul peut produire.

Cependant il me semble que lorsque tous les effets de ce fluide dont il s’agit démontrent son existence, il n’est nullement raisonnable de la nier, par la seule raison qu’il nous est impossible