Page:Landes - Contes et légendes annamites, 1886.djvu/203

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Justement dans ce temps-là l’empereur de la Chine avait perdu des objets précieux. La renommée lui apprit qu’il y avait dans l’Annam un devin habile et il le fit mander à sa cour. Le devin craignit que sa bonne chance ne finît par se lasser ; il plongea sous l’eau et alla se heurter le nez contre une pierre aiguë qui lui enleva une narine. De retour à la surface de l’eau, il dit qu’il avait été mutilé de cette manière par un nôc[1] et qu’il avait perdu avec son nez ses moyens divinatoires. Par là il évita d’être mis à une nouvelle épreuve.



  1. Cà nôc, (Tetrodon), poisson à grosse tête et à corps grêle ; il se mange, quoique le fiel et les œufs passent pour vénéneux.