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CHAPITRE IV

L’INTÉRÊT ET LES AUTRES SORTES DE REVENUS


46. Ayant déterminé les différentes façons dont l’intérêt du capital prend naissance, c’est le moment de faire une digression, de rechercher ce qui distingue l’intérêt des autres sources de revenus, et de marquer les rapports qui peuvent exister entre l’intérêt et ces sources de revenus.


Parmi les différentes espèces de revenus, il en est une qui se distingue trop nettement de l’intérêt pour qu’il soit utile d’en parler ici : c’est le revenu du travail. Mais tel n’est pas le cas de la rente ; et c’est pourquoi il me paraît nécessaire de tâcher de définir celle-ci exactement.

Lorsqu’on se sert du mot rente pour désigner non pas tous les revenus quels qu’ils soient[1], mais seulement certaine espèce de revenus — ce qui est bien préférable —, on voit qu’il est deux sortes de rentes, les rentes que j’appellerai subjectives, et les rentes objectives. Les rentes subjectives sont celles que l’on perçoit sous la forme, non de valeurs d’échange, mais d’utilités. Il y a, par exemple, une rente subjective des consommateurs. Des acheteurs paient un article 10 francs ; parmi eux, il n’en est pas un seul peut-être

  1. Ainsi fait, par exemple, Mithoff (Handbuch de Schönberg, I, p. 659), qui parle d’une rente de la terre, d’une rente du travail, d’une rente du capital.