Page:Landry, L’intérêt du capital, 1904.djvu/117

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nécessaire si ce capital doit rapporter l’intérêt normal ; on la fera dans la deuxième si 3 m représente par rapport à 2.000 francs ce même intérêt normal. Mais dès lors que l’on n’est pas au-dessous de cet intérêt normal, ce n’est qu’exceptionnellement qu’on ne le dépassera pas. La productivité de ces capitaux qui rapportent l’intérêt normal est infiniment diverse ; très rares seront les capitaux productifs qui donneront seulement cet intérêt. Ici donc encore à l’intérêt s’ajoutera, à l’ordinaire, un autre revenu ; et ce revenu sera une rente foncière, une rente non foncière, un revenu du travail. J’achète des instruments aratoires, et l’emploi de ces instruments me rapporte plus que l’intérêt des sommes qu’ils m’ont coûté : ce résultat est peut-être dû à la qualité de ma terre, c’est peut-être le rendement de ma terre qui est accru par là ; et alors l’excédent de cet accroissement sur l’intérêt devra être regardé comme une rente foncière ; cet excédent est peut-être dû à l’habileté particulière avec laquelle j’emploie les instruments en question ; et alors cet excédent que j’obtiens, et qu’un autre n’obtiendrait pas en ma place, est un revenu du travail. On peut imaginer aisément telles autres hypothèses où la propriété soit d’une idée générale, soit d’une idée particulière donnerait naissance à l’excédent, lequel serait alors une rente non foncière.

Ainsi le cas de la productivité du capital est semblable à celui de l’acquisition des biens durables de jouissance et de la pseudo-productivité. On pourrait être tenté d’établir une différence entre les deux cas, en disant que dans le premier ce qui est normal, c’est que rien ne s’ajoute à l’intérêt, alors que dans le deuxième l’intérêt ne se montre tout seul que par exception ; partant de là, on dirait peut-être que dans le premier cas c’est l’intérêt que les capitaux