Page:Landry, L’intérêt du capital, 1904.djvu/175

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verses théories éclectiques [n], ou pour mieux parler complexes.

Les théories du groupe I n’ont aucune valeur ; celles du groupe IV contiennent toutes une part plus ou moins grande de vérité ; quant aux groupes II et III, qui sont symétriques l’un de l’autre, les théories qu’ils comprennent peuvent se diviser, sous le rapport de la valeur, de la façon suivante : il y aura dans chacun de ces deux groupes des théories vaines (c, d — h), des théories incomplètes ou fautives, mais contenant quelque vérité (e — i, j), des théories viciées par l’ « ignoratio elenchi » (f — k), enfin des théories complexes (g — l) qui participeront aux divers caractères des théories précédentes. Quelques exemples justifieront ces appréciations.



80. Comme exemple de théorie du groupe I, je prendrai tout d’abord la théorie de Walras.

Walras appelle capitaux ces espèces de la richesse sociale qui ne se consomment pas ou qui ne se consomment qu’à la longue, qui survivent au premier usage qu’on en fait, bref, les biens durables — biens productifs ou biens de jouissance —[1]. Il remarque que pour avoir une offre, une demande et un prix des capitaux, il faut se placer dans l’hypothèse d’un état économique progressif, il faut qu’il y ait des entrepreneurs ayant fabriqué des capitaux neufs au lieu de produits consommables, et des propriétaires fonciers, des travailleurs ou des capitalistes prêts à consacrer une partie de leurs revenus à l’achat de ces capitaux neufs ; sans cela il n’y aurait pas vente et achat de

  1. Éléments d’économie politique pure, p. 177.