Page:Landry, L’intérêt du capital, 1904.djvu/176

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capitaux : les capitaux ne pourraient s’échanger que les uns contre les autres en proportion de leurs revenus nets, opération qui n’a pas de raison d’être[1]. Ensuite, Walras étudie à quelles conditions pourra s’établir l’équilibre de l’offre et de la demande des capitaux : il montre comment les capitaux neufs doivent avoir un prix, égal à leur prix de revient, comment en même temps la quantité des capitaux fabriqués doit être telle que les prix de ces capitaux, additionnés, égalent l’excédent des revenus sur la consommation ; mettant ces propositions sous forme d’équations, il pose les données de ce problème qu’est la détermination du taux de l’intérêt, il indique comment ce problème sera résolu théoriquement. Il démontre en définitive à l’aide des mathématiques, et très laborieusement, que le taux de l’intérêt dépendra de la quantité des capitaux qui seront créés, et que réciproquement cette quantité dépendra de l’intérêt rapporté par les capitaux[2]. Il démontrera encore, par la même méthode, cette proposition que l’établissement d’un taux unique de l’intérêt porte à son maximum l’utilité effective de la capitalisation[3]. Et on peut se demander si l’observation des faits économiques et l’induction toutes seules ne suffisaient pas à établir ces vérités et ne les établissaient pas plus vite, on peut se demander s’il n’y suffisait pas d’une déduction très simple, et très rapide, prenant pour prémisses des faits élémentaires, universellement admis, universellement connus.

Mais ce n’est point là ce que je veux montrer. Ce qui me paraît le plus grave, c’est que, étudiant les conditions théoriques de l’équilibre de la capitalisation,

  1. P. 244.
  2. Voir pp. 246-247, 259-260, 274, etc.
  3. Pp. 285-287.