Page:Landry, L’intérêt du capital, 1904.djvu/22

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ticulières dont il vient d’être parlé —, en tant qu’elles sont appropriées [4] ;

les mêmes idées ou inventions, en tant qu’elles se trouvent dans le domaine public [4bis].

Passons à la deuxième catégorie, celle des biens matériels. Nous y remarquerons :

les terres, les emplacements avec les forces naturelles qui y agissent et les avantages de toutes sortes qui y sont attachés, bref ces biens durables matériels — éternels ou périssables — que l’homme n’a point proprement créés, et qui ne sauraient être consommés instantanément [5] ;

les biens durables que l’homme n’a pas créés et qui peuvent être consommés instantanément [6] ;

les biens durables créés par l’homme et qui ne sauraient être consommés instantanément [7] ;

les biens durables créés par l’homme et qui peuvent être consommés instantanément [8] ;

les utilités qui se détachent des quatre sortes précédentes de biens, et que l’on recueille par la possession temporaire de ces biens [9] ;

les matières premières destinées à être transformées en des biens de consommation ou à être incorporées dans de tels biens [10] ;

les biens prêts pour la consommation et qui sont détruits par le premier usage [11] ;

l’argent [12].

9. Cette classification appelle un certain nombre d’observations. Premièrement la distinction des biens immatériels et des biens matériels, et la manière dont j’ai réparti les différents biens entre l’une et l’autre des deux catégories n’est pas, si l’on veut subtiliser, sans prêter quelque peu à la critique. On dira peut-être que les biens n’étant des biens, ne se concevant que par rapport à la satisfaction d’un besoin ou d’un)