Page:Landry, L’intérêt du capital, 1904.djvu/272

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dépensé à la production de marchandises qui ne sont pas encore prêtes. Ainsi au commencement de l’année 1888 on possède des biens qui seront nécessaires dans le cours de 1888 ; ces biens à vrai dire ne sont pas tous achevés, mais on y a dépensé en moyenne les du travail que demande leur production : dès lors on doit compter que les de la main-d’œuvre réclamée pour la satisfaction des besoins de 1888 sont incorporés dans le stock des subsistances. Pour 1889 on a produit aux des biens nécessaires ; pour 1890, on a produit aux des biens, et ainsi de suite ; on peut donc dire qu’on a déjà fait de ce qui est nécessaire pour la consommation de 1889, de ce qui est nécessaire pour la consommation de 1890, etc. Au total, on aura un stock de subsistances suffisant pour un nombre d’années égal à , soit environ pour 2 ans[1].

129. Avertis de la manière dont il convient d’entendre et de mesurer le stock des subsistances, voyons s’il est vrai, comme le veut Böhm-Bawerk, que la grandeur du stock des subsistances détermine la durée de la période productive. La chose ne va pas d’elle-même ; et c’est sans doute pourquoi on voit Böhm-Bawerk dire, non pas simplement que la grandeur du stock règle la durée des processus productifs, ou du processus productif moyen, mais que dans une spéculation économique rationnelle les forces productives

  1. Pp. 341-342.