Page:Landry, L’intérêt du capital, 1904.djvu/297

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qu’il suffise à l’amortissement du « capital fixe », qu’il rembourse le « capital circulant »[1], et qu’il laisse en outre 5 % d’intérêt. On a donc l’équation :

,

d’où l’on tire :

francs.

Ainsi dans notre exemple la réduction de 20 % sur la production ne laisse au capitaliste l’intérêt qu’il exige qu’à la condition que le revenu du capital fût, avant la hausse des salaires, de 22,4 %[2].

Imaginons que la réduction de la production ne laisse pas au capitaliste l’intérêt qu’il réclame. Alors la hausse des salaires fera abandonner purement et simplement l’entreprise. Et nous trouvons ici une troisième conséquence possible de la hausse des salaires, celle qui se manifestera sans doute le plus souvent : l’abandon des entreprises capitalistiques les moins lucratives.

Cet abandon des entreprises les moins lucratives, qu’on le remarque en passant, ne diminuera pas la somme des capitaux engagés dans la production de tout le montant des capitaux qui avaient été dépensés dans ces entreprises. Il y aura une diminution des capitaux employés : car la hausse des salaires, faisant allonger par-ci par-là les processus productifs, faisant réduire ailleurs la production, entraîne une baisse de l’intérêt ; et ainsi on ne verra plus la même quantité de capitaux obtenir la rémunération exi-

  1. Je suppose que celui-ci accomplit sa rotation en une année.
  2. 104.400 — 83, 000 — 22.400