Page:Landry, L’intérêt du capital, 1904.djvu/308

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

emplois de l’autre sont ce qu’elles sont. Il faut voir quelles causes modifieront ces échelles. Ce seront précisément là les causes qui font varier l’intérêt ; car l’intérêt ne peut manquer de varier quand une des échelles se modifie, ou les deux encore, à moins que les modifications affectant les échelles ne laissent inchangé l’endroit où se pourra tracer le trait que j’ai dit[1].

On aperçoit dès lors la méthode qu’il conviendra de suivre pour élucider la question de la détermination de l’intérêt. Ce que nous cherchons, ce sont les facteurs qui font varier le taux de l’intérêt. Or ces facteurs ne sont autres que les causes, d’une part, qui font que les capitalistes exigent des intérêts, et que les causes, d’autre part, qui font qu’il leur est donné d’obtenir des intérêts. Pour étudier, donc, la question de la détermination de l’intérêt, on ne saurait procéder autrement qu’en passant en revue à nouveau ces phénomènes qu’on est tenu de considérer quand on entreprend d’expliquer l’intérêt. Ce qui ne veut pas dire que ce chapitre doivent être une simple répétition de choses dites aux chapitres précédents. La préoccupation de l’économiste, quand il explique l’intérêt, c’est de mettre en lumière tous les phénomènes qui concourent à faire apparaître cet intérêt, et de montrer en quels modes ces phénomènes se combinent ensemble. Pour voir comment se règle le taux de l’intérêt, il faut envisager les mêmes phénomènes sous

  1. Supposons que l’intérêt étant de 3 %, le rendement d’un certain capital s’élève de 4 % à 6 % : il est clair que l’intérêt ne sera pas modifié par là ; de même si la rémunération exigée par un certain capital tombe de 2 % à 1 % ; l’intérêt restera encore au taux de 3 % si, en même temps que le rendement de certains capitaux s’élève de 2 % à 4 %, la rémunération exigée par certains capitaux — par une certaine quantité de capitaux, égale exactement à la précédente — tombe de 3,5 % à 2,5 %.