Page:Landry, L’intérêt du capital, 1904.djvu/309

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un autre aspect, dire les lois quantitatives auxquelles chacun d’eux séparément obéit, et marquer l’importance relative des uns et des autres.




145. Commençons notre revue des phénomènes qui donnent naissance à l’intérêt par ceux de ces phénomènes qui contribuent doublement à produire l’intérêt, d’une part en raréfiant les capitaux, en faisant que les capitaux ne soient employés qu’à la condition de rapporter un surplus, et d’autre part en faisant que les capitaux rapportent. Ces phénomènes, comme on se rappelle, sont au nombre de trois : ce sont la variation des besoins des individus dans le temps, la variation des ressources, la dépréciation systématique des biens futurs.


La variation des besoins et la variation des ressources présentent ceci de particulier que, en même temps qu’elles obligent certains individus à exiger des intérêts pour leurs capitaux et qu’elles leur permettent aussi d’obtenir des intérêts, en même temps, autrement dit, qu’elles produisent l’intérêt, elles font que certains individus ont avantage à économiser, dussent-ils n’obtenir avec leurs économies aucun surplus. Bien entendu, ces capitaux que la variation des besoins et la variation des ressources font constituer et qui n’ont pas besoin d’intérêt sont à la disposition des gens que les mêmes causes disposent à payer des intérêts : et si les dits capitaux suffisaient à contenter ces gens, il arriverait en définitive que la variation des besoins et la variation des ressources — à ne considérer qu’elles, de tous les phénomènes qui contribuent ou peuvent contribuer à donner naissance à