Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/144

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peut l’espérer, quand on ignore les véritables causes.

» Vous savez combien il me sera essentiel d’avoir de vos nouvelles par votre moyen et surtout d’être instruit exactement de tout, vous en connaissez les moyens et je m’en rapporte à votre zélé et pur Royalisme pour me les procurer. Je ne peux trop réitérer cette instance, parce qu’il est essentiel pour vous et pour la cause chérie à laquelle je me dévoue que je voye clair dans la manière dont vos agents vous ont secondée et quel a été le fruit de leurs soins.

» Adieu, ma digne et royale amie. N’oubliés pas tout à fait votre tout dévoué et comptés à jamais sur les sentiments que j’ai voué à mon Roy et à ma dame.


» Jersey, 1er février.

» Plus je vois, plus j’ouvre les yeux et connaît[sic] des détails, moins je vois d’obstacles à vaincre. »


À cette époque, Frotté paraît être encore dans la persuasion qu’on a su lui inspirer ; mais quelques mots de cette lettre font comprendre que sa correspondante, Mme  Atkins, ne partageait pas entièrement ses illusions et continuait à agir dans le sens des « projets particuliers » concertés entre eux antérieurement. Cela ressort encore plus clairement d’une lettre postérieure qui laisse même deviner que Frotté avait été sur le point d’y revenir lui-même et qu’il avait fallu une nouvelle intervention pour le maintenir quelque temps encore dans les dispositions indiquées par ses premières lettres.