Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/217

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gagnèrent la forêt de Mollac, où ils se réunirent aux troupes du chevalier de Silz qui était dans la forêt. Il se mit en marche avec Tintiniac qui avait rassemblé douze mille hommes sous ses drapeaux et taillèrent en pièces une faible garnison qui avait voulu faire résistance.

» On lui remit encore à Elven une lettre du chevalier de La Vieuville qui, après la mort de l’infortuné Boishardy, avait pris le commandement des Côtes-du-Nord. D’après le contenu de cette lettre, il devait se porter à marches forcées au château de Coëtlogon, à dix lieues d’Elven, vers le Nord. C’est là qu’il recevrait définitivement les instructions sur le but de la marche.

» Il arriva au soleil levant du 13, près de Josselin. Cette ville était occupée par une garnison de six cents hommes, qui, après une courte défense, s’enferma dans le château. Quoique son armée fut forte de douze mille hommes, comme nous l’avons dit, il pensa ne pas devoir laisser derrière lui ces six cents républicains qui pourraient inquiéter son arrière-garde. Il attaqua le château, et voyant qu’il avait perdu près de deux cents hommes tués au pied du rempart, il battit en retraite, lorsqu’il lui fallut faire volte-face ; les républicains avaient fait une sortie pour chasser les Chouans ; mais ils se virent obligés de rentrer dans le château.

» Le chevalier de Tintiniac se remit en marche le lendemain 14, traversa Mohon sans obstacle ; mais il eut à livrer un nouveau combat en passant par la Trinité. Dans ce bourg, s’étaient réunis quinze cents soldats républicains ; il les attaqua, les enfonça et