qu’on n’était pas sûr de faire jonction avec les corps chargés de la grande diversion.
Tout au moins fallait-il surprendre l’ennemi. Dès le premier moment, il devint visible que cet ennemi se tenait sur ses gardes.
Hoche avait été prévenu dans la nuit, par un transfuge. Il n’avait pas quitté Vannes, ce qui restera toujours assez inexplicable. Mais toutes les dispositions avaient été prises par le général Lemoine.
Le camp républicain s’étendait sur une ligne de quatre lieues environ. La gauche, avec une brigade sous les ordres du général Josnet La Violais, occupait Saint-Clément[1] sur la grande mer, le petit port de Pô sur la baie de ce nom, et gardait une brigade en réserve à Plouharnel, commandée par le général Meunier ; le général Lemoine commandait le centre établi sur les hauteurs de Sainte-Barbe ; la droite, composée des brigades Mermet et Valletaux, était moins couverte et plus dispersée ; elle avait sa force principale à Erdeven, avec des postes à Kourriec et à la tour de Keraviou, et avait poussé jusqu’au village d’Intel un fort détachement avec deux pièces de canon, pour garder la rivière.
C’est sur le point le plus fort et le mieux défendu de cette ligne, que d’Hervilly veut absolument porter son attaque.
Il a donné au duc de Levis le commandement de
- ↑ Ou, plus probablement Saint-Colomban. — Saint-Colomban et Saint-Clément se confondent souvent. — Saint-Colomban (il y a une anse de ce nom) est non loin de Carnac et au-dessus du fort Penthièvre ; Saint-Clément est un ancien prieuré au sud de la presqu’île.