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N° 8

Correspondance entre Mme Atkyns et Frotté.
(Rectification du R. P. Delaporte.)

Voici ce qu’écrivait le R. P. Delaporte, dans les Études religieuses (n° d’oct. 93, p. 251) :


« Comme le dit fort justement M. de La Sicotière, c’est sans raison aucune et contre toutes les données sérieuses de l’histoire, qu’on a prétendu mêler le nom du comte de Frotté et celui de Mme Atkyns, aux aventures des vingt-cinq ou trente faux Louis XVII, surtout à celles de Richemont, de Naundorff et d’Augustin Mèves. Le docte sénateur établit, pièces en main, combien il est déraisonnable d’étayer sur d’aussi branlants appuis la « ridicule légende de la délivrance de Louis XVII, qu’ont exploitée tant de fous et d’escrocs et qui compte encore quelques croyants. »


Si l’on n’avait la triste expérience de ce que peut le parti pris sur l’esprit et la conscience d’hommes naturellement droits et honnêtes, on resterait confondu à la pensée qu’un écrivain du caractère du R. P. Delaporte ait senti le besoin de contresigner une telle appréciation, au moment même où il publiait des pièces d’une correspondance où il avait lu des lignes comportant si manifestement une interprétation contraire. Mais on doit s’incliner avec respect devant cet exemple bien rare d’un aveu spontané comme celui qui se trouve dans la lettre suivante :