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DU LANGUAGE

Pic (Tomber à) : Tomber à point.

Picaillons : Écus. — « Je lui pinçais ses picaillons. » — Robert Macaire, ch., 1836. — « J’leur donnerons des picalions. Vive la paix ! Vive la nation ! » — Chanson poissarde du Consulat, Tourneur fils.

Picorage : Vol commis sur la grande route (Vidocq). — Allusion ornithologique.

Picouse : Haie d’épines. V. Défleurir.

Picter : Boire. — De piquette : petit vin. V. Pavillonner.

Picton, Piqueton : Vin supérieur à la piquette. — L’un et l’autre mot font allusion à l’effet produit par le vin commun qui picote le palais. — « Si l’ancien picton n’est que de la piquette, Espérons ct’année en fair’ de meilleur. » — Layale, ch., 1855. V. Biture.

Pièce de bœuf : « Grand article de pathos sur les choses du moment qui ouvre les colonnes de Paris. On l’appelle aussi la pièce de résistance. Un excellent journal qui ne servirait pas tous les jours à ses abonnés la pièce de bœuf ne serait pas sûr de réussir. » — 1826, Biog. des Journalistes. — On dit aujourd’hui tartine.

Pied (Donner un coup de) : Marcher vivement. — « Je vais donner un coup de pied jusque dans les salons. » — About. — V. Dhautel, 1808.

Ne pas se moucher du pied : V. Moucher. — En 1808, on disait dans le même sens : Ne pas se moucher sur sa manche.
Ne pas se donner de coups de pied : Se vanter.
Mise à pied : Mise en non activité — « Une mise à pied enseigna à notre inspecteur à faire plus exactement son service. » — Canler.