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DU LANGAGE


Poser pour le torse : « Le torseur emprunte tous ses effets à son torse, toujours bardé d’une cravate à gros nœuds et d’un gilet bien étudié. Le torseur projette sa poitrine sur le devant d’une loge ou dans l’embrasure de portes d’un salon, ou dans l’intervalle de deux rideaux de croisées. » — Roqueplan.

tortillard : Boiteux, qui tortille en marchant (Vidocq).

Tortiller : Manger. — « En trois jours nous aurons tout tortillé. » — Vidal, 1833. — « Voyez-vous, j’avais tortillé une gibelotte et trois litres. » — Ricard. V. Bec. — Allusion au mouvement des mâchoires.

Tortiller : Faire des façons. — « L’ordre est formel. Il n’y a pas à tortiller. » — L. Desnoyer. — Tortiller de l’œil : V. Œil. — Tortiller : Avouer (Vidocq). V. Bayafe.

Tortue : Vin (Vidocq). V. Faire la tortue.

Touche : Physionomie grotesque.

Toucher : Frapper fort. — Ironie. V. Aplomb.

Article touché : Article vigoureusement fait. — Terme de peinture. — « Comme c’est écrit ! comme c’est touché ! » — L. Reybaud.

Toupet : Grande effronterie. — Jeu de mots. — Le toupet est supérieur au front. — « Et dire qu’avec du toupet et de la mémoire tout le monde en f’rait autant. » — H. Monnier. — Se payer de toupet : Payer d’audace. V. Créper. — « Que de gens font étalage, S’payant de toupet, N’ont rien dans leur ménage. » — Chanson, 1832.

Se mettre dans le toupet : S’entêter à croire. — « Et