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DU LANGAGE


ses affaires, qui ne recule devant rien pour arriver à un gain quelconque. Il y a la boutique industrielle comme la boutique scientifique, artistique et littéraire. » — A. Luchet. — « On dit en plaisantant d’une femme qui en tombant a laissé voir trop de choses, qu’elle a montré toute sa boutique. » — Dhautel, 1808.

Quelle boutique ! est synonyme de Quelle baraque ! Quelle mauvaise organisation !
Il est de la boutique : Il fait partie de la maison de l’administration ou de la coterie.
Boutiquer : Fagoter, mal faire. — Boutiquier : Homme à idées rétrécies, parcimonieuses.

Boutogue : V. Boucard.

Bouzingot : — « À la révolution de Juillet, les romantiques se divisèrent en bouzingots et en jeunes-France. Les premiers adoptèrent l’habit de conventionnel, le gilet à la Marat et les cheveux à la Robespierre ; ils s’armèrent de gourdins énormes, se coiffèrent de chapeaux de cuir bouilli. » — Privat d’Anglemont. — Mot à mot : faiseur de bousin, tapageur. Le bouzingot voulait bouziner le régime de 1830.

Braise : Argent. — Allusion à sa destination de première utilité. Sans braise, on ne peut faire bouillir la marmite. — « Pas plus de braise que dans mon œil. » — Mornand. — V. Bille.

Branche : Ami aussi attaché de cœur qu’une branche à l’arbre. — « Allons, Panaris, le dernier coup, ma vieille branche ! » — J. Moinaux.

Brancher : Pendre. — Vidocq. — Mot à mot : accrocher à la branche.

breloque : Pendule. — Vidocq. — Onomatopée imitant le bruit du balancier.