Page:Lazare - Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844.djvu/269

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ment de pavage et d’éclairage, de se conformer aux lois et règlements sur la grande voirie de Paris. Ce percement fut immédiatement exécuté. L’ancienne impasse de la Grille, que nous voyons indiquée sur le plan de Verniquet (1789), mais qui n’avait point alors de dénomination, occupait en 1818 une longueur de 105 m., et sa largeur était de 9 m. 74 c. Son prolongement a été effectué sur la même dimension. — Conduite d’eau depuis le boulevart jusqu’à la borne-fontaine placée après la rue Desèze. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).


Goujon (rue Jean-).

Commence à l’allée d’Antin, nos 7 et 7 bis ; finit à l’allée des Veuves et au quai de la Conférence. Le dernier impair est 39 ; le dernier pair, 38. Sa longueur est de 522 m. — 1er arrondissement, quartier des Champs-Élysées.

Cette rue, dont la largeur est de 14 m. 60 c., a été percée en vertu d’une ordonnance royale du 23 juillet 1823, sur les terrains appartenant à la compagnie Constantin. (Voyez l’article de la rue de Bayard-Champs-Élysées).

Jean Goujon, célèbre sculpteur et architecte, fut tué d’un coup d’arquebuse le jour de la Saint-Barthélemi (1572), tandis qu’il travaillait sur un échafaud aux décorations du Louvre.


Gracieuse (rue).

Commence à la rue d’Orléans-Saint-Marcel, nos 32 et 34 ; finit à la rue Copeau, nos 29 et 31. Le dernier impair est 17 ; le dernier pair, 26. Sa longueur est de 370 m. — 12e arrondissement de 1 à 7, et de 2 à 12 quartier Saint-Marcel ; le surplus est du quartier du Jardin-du-Roi.

Cette communication, qui dans toute son étendue porte aujourd’hui le nom de rue Gracieuse, avait autrefois deux dénominations. La partie comprise entre les rues d’Orléans et de l’Épée-de-Bois s’appelait rue du Noir. Une maison appartenant à Jacques Pays, avocat, et ayant pour enseigne une tête noire, lui avait fait donner cette dénomination qu’elle conservait encore en 1801. Ce n’est que depuis cette époque qu’elle a pris le nom de rue Gracieuse, à laquelle elle fait suite. La deuxième partie, qui s’étend de la rue de l’Épée-de-Dois à la rue Copeau, devait sa dénomination à Jean Gracieuse qui y possédait une maison en 1243. En 1589 plusieurs titres la désignent sous le nom de rue Saint-Médard. — Une décision ministérielle à la date du 28 pluviôse an IX, signée Chaptal, a fixé la moindre largeur de la rue Gracieuse à 7 m. Les constructions nos 7 et 11 ne sont pas soumises à retranchement.


Graine (passage de la Bonne-).

Commence à la rue du Faubourg-Saint-Antoine, entre les nos 123 et 125 ; finit au passage Josset. Le dernier impair est 13 ; le dernier pair, 20. — 8e arrondissement, quartier du Faubourg-Saint-Antoine.

C’était autrefois une impasse dans laquelle on faisait le commerce des grains avant l’établissement du marché Beauveau. En 1825, M. Josset, marchand de bois, prolongea cette impasse sur les terrains qui lui appartenaient, et en 1835 il la transforma en passage.


Grammont (rue).

Commence à la rue Neuve-Saint-Augustin, nos 12 et 14 ; finit au boulevart des Italiens, nos 15 et 17. Le dernier impair est 27 ; le dernier pair, 28. Sa longueur est de 264 m. — 2e arrondissement, quartier Feydeau.

En 1726, madame la maréchale, duchesse de Grammont, et le duc de Noailles, agissant comme exécuteurs testamentaires du maréchal de Grammont, exposèrent à sa majesté, qu’étant obligés de vendre les biens provenant de cette succession, dans lesquels se trouvait compris l’hôtel de Grammont, situé rue Neuve-Saint-Augustin, il leur serait facile de trouver des acquéreurs si sa majesté voulait bien leur permettre d’ouvrir deux rues sur l’emplacement dudit hôtel. Des lettres-patentes données à Marly, le 19 février de la même année, autorisèrent : 1o l’ouverture d’une rue de 4 toises de largeur qui serait nommée rue de Grammont et dont le tracé serait fait en deux lignes parallèles depuis la rue Neuve-Saint-Augustin jusqu’au nouveau rempart planté d’arbres ; 2e l’ouverture d’une autre rue de 4 toises de largeur, depuis la d. nouvelle rue de Grammont jusqu’à celle de Richelieu, en passant dans un cul-de-sac déjà formé sur le terrain de l’hôtel de Ménars, laquelle prendrait la dénomination de rue de Ménars. Il ne fut point alors donné suite à cette autorisation, et les lettres-patentes ne furent registrées au parlement que le 21 août 1763. Le sieur abbé Clément se rendit adjudicataire de l’hôtel et sollicita en 1765 le renouvellement des lettres-patentes de 1726, en demandant toutefois à introduire une légère modification au tracé de la rue projetée sous le nom de rue de Grammont. Un arrêt du conseil d’état du roi, à la date du 26 février 1765, accorda cette autorisation, qui fut confirmée par lettres-patentes du 1er juillet suivant, registrées au parlement le 19 du même mois. Procès-verbal d’alignement fut dressé par le bureau de la Ville le 30 septembre de la même année. — Une décision ministérielle à la date du 18 pluviôse an X, signée Chaptal, maintint la largeur primitive de la rue Grammont. Cette largeur a été portée à 10 m. en vertu d’une ordonnance royale du 16 avril 1831. Les constructions des numéros pairs sont alignées. Celles du côté opposé devront reculer de 2 m. 20 c. — Égout entre les rues Neuve-Saint-Augustin et Grétry. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).


Grange-aux-Belles (rue).

Commence à la rue des Marais, nos 44 bis et 46 ; finit aux chemins de ronde des barrières du Combat et de la Chopinette. Le dernier impair est 71 ; le dernier pair, 56. Sa