laissa vide. Dans les lettres d’amortissement qui furent
données à ce sujet le 16 mai 1393, il est dit « que le
roi a ordonné que cet hôtel fût démoli et que l’emplacement
en fût donné (excepté les vergers et jardins)
aux marguilliers de Saint-Jean, pour y faire un cimetière
qui serait appelé le cimetière neuf de Saint-Jean ».
Ces lettres furent enregistrées à la chambre
des comptes, le 21 octobre 1393, et depuis ce temps cet
emplacement qui était de 815 mètres, réuni à l’ancien
marché, fut destiné à un cimetière que les titres et les
plans appelaient le cimetière Vert. En 1772, il fut converti
en un marché public. — « Séance du primidi, 21 brumaire an II : La société populaire de la section
des droits de l’homme, chargée par cette section, vient
annoncer au conseil que, suivant le grand exemple
donné par les autorités constituées de Paris, elle ne
reconnaît plus d’autre culte que celui de la liberté et
de la raison. Le conseil reçoit avec plaisir cette déclaration,
et en arrête mention civique et insertion
aux affiches, et sur l’observation de cette section que
le marché Saint-Jean devrait s’appeler place des
Droits de l’Homme ; le Conseil arrête que le marché
Saint-Jean se nommera désormais place des Droits
de l’Homme. » (Registre de la commune, page 13304,
t. 22.) — Une décision ministérielle à la date du 13 ventôse
an VII, signée François de Neufchâteau, et une
ordonnance royale du 12 juillet 1837, ont déterminé les
alignements de la place du marché Saint-Jean. D’après
les dispositions arrêtées, la moindre largeur de cette voie
publique est fixée à 44 m. Les maisons nos 1, 3, 5, 7,
9, 37 et 39 sont alignées ; les autres constructions de ce
côté sont soumises à un retranchement qui n’excède
pas 70 c. Les maisons du côté des numéros pairs devront
subir un fort retranchement. — Égout. — Conduite
d’eau. — Éclairage au gaz (compe Lacarrière).
Par décret du 30 janvier 1811, Napoléon avait ordonné la construction de bâtiments destinés à servir à la vente qui se faisait dans cette voie publique. Ce projet fut abandonné en vertu d’un autre décret du 21 mars 1813, qui prescrivit l’établissement du marché des Blancs-Manteaux (voir cet article). Le marché Saint-Jean a été supprimé en 1818.
Jean (rue Neuve-Saint-).
Elle a été percée, vers 1780, sur une partie du grand égout, et doit sans doute sa dénomination à une enseigne. — Une décision ministérielle du 25 messidor an X, signée Chaptal, fixa la largeur de cette rue à 10 m. En vertu d’une ordonnance royale du 6 mars 1828, cette dimension est portée à 12 m. À cette époque, la largeur de la rue Neuve-Saint-Jean variait de 2 m. 30 c. à 4 m. 50 c. seulement. — Une ordonnance royale du 29 novembre 1840 a déclaré d’utilité publique l’élargissement de cette rue au droit des maisons nos 2, 4 et 6 et de la propriété no 65, sur la rue du Faubourg-Saint-Martin. Cette importante amélioration a été complétement exécutée en 1843. La maison située sur le côté des numéros impairs à l’encoignure de la rue du Faubourg-Saint-Martin, devra reculer de 2 m. 40 c. à 2 m. 60 c. Les maisons nos 3 bis, 5, 7 et 9 sont soumises à un retranchement qui varie de 3 m. à 4 m. Toutes les autres propriétés sont alignées. — Égout. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe de Belleville).
Jean (rue Saint-).
Partie comprise entre les rues de l’Université et Saint-Dominique. Elle se nommait anciennement rue des Cygnes, en raison de sa proximité de l’île des Cygnes. Sa dénomination actuelle lui a été donnée en 1738. On voit encore une statue de saint Jean à l’angle de la rue Saint-Dominique. — Une décision ministérielle en date du 8 brumaire an X, signée Chaptal, a maintenu la largeur de cette partie de rue, qui est de 11 m. 62 c.
Partie comprise entre le quai d’Orsay et la rue de l’Université. — Un décret impérial du 10 février 1812 porte, entr’autres dispositions : que la rue de la Pompe sera supprimée, et son emplacement réuni à la Manufacture des Tabacs ; qu’une voie de 10 m. de largeur sera ouverte en prolongement de la rue Saint-Jean jusqu’au quai d’Orsay. Ce décret ne fut point exécuté. — Une ordonnance royale du 26 juillet 1826 renouvela les dispositions précitées en assignant toutefois une largeur de 13 m. au prolongement de la rue Saint-Jean. Ce percement fut immédiatement effectué. Les constructions riveraines sont alignées. — Conduite d’eau entre la rue Saint-Dominique et celle de la Triperie.
Jean-Baptiste (rue Saint-).
Cette rue, ouverte en 1788, doit son nom à une enseigne. — Une décision ministérielle du 3 thermidor an IX, signée Chaptal, a fixé la largeur de cette voie publique à 8 m. Toutes les constructions du côté des numéros impairs et celles nos 2 et 4 sont alignées. Le surplus n’est soumis qu’à un faible redressement. — Bassin d’égout.