Le dernier impair est 19 ; le dernier pair, 24. Sa longueur est de 165 m. — 9e arrondissement, quartier de la Cité.
Une ordonnance royale du 4 mars 1834 fixa les alignements des rues du Chevet-Saint-Landry et Saint-Pierre-aux-Bœufs, à 12 m. de largeur ; d’après cette disposition les deux rues étaient tracées sur une seule ligne droite. — En vertu d’une autre ordonnance royale du 13 mai 1836, l’exécution de ces alignements fut déclarée d’utilité publique. — Le ministre de l’intérieur (Gasparin) décida, le 13 février 1837, que les rues du Chevet-Saint-Landry et Saint-Pierre-aux-Bœufs prendraient la seule dénomination de rue d’Arcole (voyez l’article qui précède).
Les travaux autorisés par l’ordonnance royale de 1837 furent conduits avec la plus grande activité ; bientôt une voie publique propre, large et bordée de constructions modernes, remplaça deux ruelles étroites où la circulation était difficile et dangereuse. — La rue du Chevet-Saint-Landry portait déjà ce nom au XIIIe siècle, parce que le fond ou le chevet de l’église Saint-Landry se trouvait dans cette rue.
Dans un bail fait en 1451 par l’abbé de Saint-Victor, elle est appelée rue de la Couronne. — La rue Saint-Pierre-aux-Bœufs est connue sous ce nom dès 1206 ; Guillot l’appelle rue Saint-Pierre à Beus. — Les prisons du chapitre de Notre-Dame étaient situées dans cette rue. — L’église qui a donné son nom à la rue Saint-Pierre-aux-Bœufs était un de ces édifices religieux dont l’origine se perd dans la nuit des temps. Plusieurs auteurs (Sainte-Foix entre autres) ont pensé qu’elle avait été autrefois la paroisse des bouchers de la Cité, parce que deux têtes de bœufs étaient sculptées sur son portail. D’autres ont prétendu qu’on y marquait les bœufs avec une clef ardente pour les préserver de certaines maladies. Quelques-uns se sont imaginé qu’elle devait son nom à l’ancienne famille des Lebœuf. — Quoi qu’il en soit, une bulle d’Innocent II, de l’an 1136, l’appelle Capella Sancti Petri de Bovibus. Peu de temps après elle fut érigée en paroisse. L’évêque de Paris avait droit de nommer à sa cure. — Cette église fut supprimée en 1790. Devenue propriété nationale, elle fut vendue le 8 fructidor an IV. Aucune clause n’imposa à l’acquéreur l’obligation de conserver le portail de cette église, chef-d’œuvre de goût et d’élégance. — L’administration municipale, jalouse de réparer cette omission, l’acheta en 1837, et le fit transporter à l’église Saint-Séverin, dont il est aujourd’hui un des plus beaux ornements. La maison no 15 remplace aujourd’hui l’ancienne église Saint-Pierre-aux-Bœufs. — Les propriétés portant les nos 6, 10 et 12 sont seules soumises à retranchement. — Conduite d’eau depuis l’impasse Sainte-Marine jusqu’à la rue du Cloître-Notre-Dame. — Éclairage au gaz (compe Parisienne).
Arcueil (barrière d’).
Elle tire son nom du beau village d’Arcueil si renommé par la bonté de ses eaux et le grandiose de son aqueduc. Cette barrière consiste en un bâtiment à huit arcades et à deux frontons (voyez l’article Barrières.)
Argenson (impasse d’).
Elle doit sa dénomination à M. d’Argenson qui était garde-des-sceaux en 1722. — Cette impasse conduisait à l’hôtel de ce magistrat. Elle n’a jamais été alignée. — Sa largeur actuelle est de 3 m. 20 c.
Argenteuil (impasse d’).
Elle est indiquée sur le plan de Jaillot, qui ne donne point de dénomination à cette voie publique. En raison de sa situation dans la rue Saint-Lazare, qui portait autrefois le nom de rue d’Argenteuil, cette impasse prit la dénomination d’Argenteuil. — Une décision ministérielle du 2 thermidor an X, signée Chaptal, a fixé la largeur de cette voie publique à 7 m. Les constructions du côté droit sont presque toutes à l’alignement.
Argenteuil (rue d’).
Bâtie sur une partie de l’ancien chemin qui conduisait à Argenteuil, elle en retint la dénomination. Ce chemin se trouvait à droite en sortant de l’ancienne porte Saint-Honoré, qui existait encore vers l’année 1500. — Entre cette voie publique et celles des Moineaux et des Orties, était placé au XVIIe siècle le marché aux chevaux, qui resta en cet endroit jusqu’en 1667. — Un acte du 12 mars 1564 désigne cet emplacement sous le nom de haute voirie Saincte-Honoré. — Une décision ministérielle à la date du 3 nivôse an X, signée Chaptal, ainsi qu’une ordonnance royale du 4 octobre 1826, ont fixé la moindre largeur de cette voie publique à 10 m. — La maison no 45, et celles depuis 2 jusqu’à 28 inclusivement, sont alignées. — Conduite d’eau depuis la rue des Orties jusqu’à la rue Neuve-Saint-Roch. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).
On a découvert il y a quelques années la maison où mourut le grand Corneille. Elle porte aujourd’hui le no 18. Le propriétaire a fait placer au fond de la cour de cette maison une inscription gravée sur une table de marbre noir. Elle indique que Pierre Corneille y est mort le 1er octobre 1684, et qu’elle a été érigée en 1826. Un buste du célèbre poète est placé au-dessus de l’inscription de la cour, et sur une couronne de lauriers